CHAPITRE I La
création de l'univers à partir du néant "Dans sa
forme standard, la théorie du Big-Bang prétend que chaque partie de l'univers
a grandi simultanément. Mais comment ces différentes parties pouvaient-elles synchroniser
le début de leur expansion ? Qui leur en a donné l'ordre ?" André Linde,
Professeur de Cosmologie2 Il y
a un siècle de cela, la création de l'univers était un concept que les astronomes
ignoraient en tant que tel. L'idée communément admise était celle d'un univers
éternel. En examinant l'univers, les scientifiques supposèrent qu'il s'agissait
simplement d'un agrégat de matière et s'imaginèrent qu'il n'avait donc pas de
commencement. L'idée de "création" n'existait donc pas à proprement parler, c'est-à-dire
celle d'un moment où l'univers et tout ce qu'il contient commença à exister. Les
diverses notions européennes issues de la philosophie matérialiste s'accordent
particulièrement bien avec cette conception de l'existence éternelle. Cette philosophie,
soutenue originellement par les Grecs, a avancé que la matière était la seule
chose qui n'ait jamais existé dans l'univers, que l'univers avait existé depuis
l'éternité et qu'il existera toujours. Cette pensée, qui a survécu sous différentes
formes durant l'époque romaine, a néanmoins connu un déclin à la fin de l'Empire
Romain et au début du Moyen-Age causé par l'influence montante de l'église catholique
et de la philosophie chrétienne. Ce n'est qu'après la Renaissance que le matérialisme
commença à resurgir et à se revivifier chez les savants et scientifiques européens,
en grande partie grâce à la redécouverte de la philosophie de la Grèce Antique.
Le philosophe allemand Immanuel Kant fut le premier à avancer
la thèse de l"univers infini" au siècle des Lumières. Cependant les découvertes
scientifiques infirmèrent l'assertion de Kant. | C'est
Emmanuel Kant qui fut le premier à réaffirmer et à défendre le matérialisme durant
la révolution culturelle en Europe. Kant affirmait que l'univers existait de tout
temps et que chaque probabilité, même improbable, devrait être considérée comme
étant possible. Les disciples de Kant continuèrent à défendre l'idée d'un univers
éternel sur la base du matérialisme. Au début du 19ème siècle, l'idée d'un univers
sans début et sans véritable création fut généralement acceptée. En effet, un
nombre de penseurs tels que Karl Marx et Friedrich Engels défendirent ardemment
cette pensée dans leurs œuvres. Cette notion d'un univers infini prit de
l'ampleur avec l'avènement de la pensée athée : rien n'est plus simple à expliquer.
En effet, croire en un début de l'existence de l'univers impliquerait forcément
qu'il ait été créé. De même, cette création requiert la présence et l'existence
d'un créateur, en l'occurrence Allah. Il était donc bien plus convenable et plus
sûr pour eux de nier cette notion de création même s'ils n'avaient pas la moindre
preuve qui soutenait leur hypothèse. Georges Politzer, qui du reste épousa et
défendit cette conception dans ses livres au début du 20ème siècle, était un fervent
adhérent du marxisme et du matérialisme. En mettant tout son cœur à démontrer
la validité du modèle de "l'univers infini", il démolit ainsi l'idée de création
de l'univers dans son livre Principes Fondamentaux de Philosophie : L'univers
n'est pas un objet créé. S'il l'était, alors il l'aurait été instantanément par
Dieu et il l'aurait été à partir de rien. Accepter sa création signifie accepter,
en premier lieu, l'existence d'un moment où l'univers n'existait pas, et que quelque
chose s'est créé à partir du néant. C'est une chose à laquelle la science ne peut
accéder.3 Dans sa thèse sur la notion
d'univers éternel, Politzer pensait faussement que la science était de son côté.
Alors qu'en fait la science allait prouver que l'univers avait un commencement.
Ainsi, et comme le dit lui-même Politzer, la création implique l'existence d'un
créateur. L'expansion de l'univers et la découverte
du Big-Bang Les années vingt ont beaucoup contribué au développement de
l'astronomie moderne. En 1922, en accord avec la théorie de la relativité d'Einstein,
le physicien russe Alexandra Friedman démontra que la structure de l'univers n'était
pas statique et qu'un minuscule mouvement de celui-ci pourrait suffire à causer
l'expansion ou la contraction de l'univers. George Lemaitre fut le premier à interpréter
et à souligner l'importance et la signification des travaux de Friedman. A partir
de ses calculs, l'astronome belge réussit à démontrer que l'univers avait un commencement
et qu'il était en fait en train de s'accroître continuellement. Quelque chose
avait en effet déclenché cette expansion. Il a alors établi que le taux de radiation
pouvait être utilisé comme mesure de la conséquence de ce "quelque chose". Les
analyses théoriques de ces deux scientifiques n'intéressèrent guère et auraient
été probablement oubliées si de nouvelles considérations expérimentales n'étaient
pas venues bouleverser la communauté scientifique en 1929. Cette année-là, l'astronome
américain Edwin Hubble, travaillant pour l'observatoire Wilson du Mont California,
fit une des plus grandes découvertes de l'histoire de l'astronomie. Alors qu'il
observait des étoiles à l'aide de son immense télescope, il découvrit qu'il existait
un certain décalage de la lumière vers la couleur rouge du spectre et que celui-ci
était directement lié à la distance qui séparait les étoiles de la Terre. Cette
découverte ébranla les bases conceptuelles du modèle de l'univers en vigueur jusqu'alors.
Edwin Hubble découvrit que l'univers s'agrandissait. Finalement
on avait prouvé que le Big-Bang était un événement cataclysmique. Ceci força les
scientifiques à abandonner la notion d'un univers infini et éternel. |
Selon certaines lois physiques connues, les spectres des faisceaux
de lumière se déplaçant vers un point d'observation ont tendance à se décaler
vers la couleur violette, alors que les spectres des rayons lumineux s'éloignant
du point d'observation ont tendance à se décaler vers le rouge (tout comme le
sifflement d'un train qui s'éloigne de l'observateur). Par cette observation,
Hubble démontra que les corps célestes avaient en fait tendance à s'éloigner de
nous. De plus, Hubble fit une autre découverte antérieure importante : les étoiles
ne s'éloignent pas simplement de la Terre, notre point d'observation, mais elles
s'éloignent aussi les unes des autres. Les seules conclusions pouvant être déduites
de cette double observation était que l'univers était en phase d'"expansion". Hubble
amena ainsi les preuves scientifiques que Georges Lemaitre avait "prophétisées"
quelques temps auparavant, et qu'un des esprits les plus géniaux de notre époque
avait reconnu quinze ans auparavant. En 1915, Albert Einstein était arrivé à la
conclusion que l'univers ne pouvait être statique suite aux calculs qu'il entreprit
en concordance avec sa théorie de la relativité (et ce faisant, il avait anticipé
les conclusions de Friedman et Lemaitre). Dans la mesure où les astronomes lui
assuraient que l'univers était statique, la seule possibilité de faire correspondre
ses équations à l'observation fut d'ajouter une "constante cosmologique" à ses
équations pour faire en sorte que la "réponse ne puisse plus comporter d'équivoque".
Quelques années plus tard, Einstein dut admettre que sa "constante cosmologique"
était une des plus grandes erreurs de sa carrière. Suite à la découverte
d'Hubble concernant l'expansion de l'univers, un autre modèle, qui n'avait pas
besoin de contorsions pour démontrer l'exactitude des équations, apparut. En effet,
si l'univers s'agrandit à travers le temps, cela signifie, si on réfléchit "à
l'envers", qu'il était de plus en plus petit au fur et à mesure que l'on remonte
dans le temps. En remontant suffisamment loin dans le temps, l'univers tout entier
serait confiné, à ses origines, à un seul et unique "point" mathématique. La conclusion
que l'on pourrait tirer de ce modèle est, qu'à un certain moment donné, toute
la matière de l'univers formait une masse unique, compacte, de la taille d'un
point et de volume nul dû à l'immense force gravitationnelle. Notre univers serait
donc né de l'explosion de cette masse ponctuelle et sans volume. Cette explosion,
le "Big-Bang", a été démontrée à maintes reprises par de nombreuses preuves scientifiques. Une
autre vérité sous-tend la théorie du Big-Bang. En effet, si cette masse est réellement
sans volume, cela reviendrait à dire qu'elle est l'équivalent d'un "rien" dans
notre monde tridimensionnel. Donc tout l'univers aurait été créé à partir de ce
"néant". Et qui plus est, l'univers aurait donc un commencement, contrairement
à la conception matérialiste, qui maintient que "l'univers existe pour et depuis
l'éternité". L'hypothèse de la phase de stabilité La
théorie du Big-Bang a très vite gagné du succès et de la crédibilité auprès des
scientifiques grâce aux preuves évidentes qui la sous-tendaient. Néanmoins, les
astronomes qui étaient partisans du matérialisme et qui adhéraient à cette idée
d'univers infini et éternel se sont tenus largement à l'écart de la théorie du
Big-Bang afin de rester fidèle à leur croyance matérialiste. La raison de cette
position s'éclaircit à la lumière de la déclaration de l'astronome anglais, Arthur
Eddington : "D'un point de vue philosophique, l'idée d'un commencement abrupt
à l'ordre actuel de la Nature me répugne."4 Vers
la moitié du 20ème siècle, un autre astronome, Fred Hoyle, s'opposa également
à la théorie du Big-Bang. A cet égard, ce scientifique proposa un autre modèle,
celui de "la phase de stabilité". Ce modèle s'inspira de l'idée de l'univers infini
et éternel mentionnée plus haut. En admettant l'hypothèse d'un univers en accroissement
perpétuel, il avança l'idée que l'univers était infini à la fois dans sa dimension
et dans le temps. D'après ce modèle, il y avait donc une auto-création sans cesse
de matière nouvelle qui serait à son tour en quantité suffisante pour permettre
à l'univers de se positionner sur cette "phase de stabilité". Motivée par l'unique
affirmation que, ce qui est d'ailleurs la base même de la philosophie matérialiste,
cette théorie est donc complètement différente de celle du Big-Bang dans le sens
qu'elle maintient l'hypothèse que "la matière existe de manière infinie et éternelle"
alors que la seconde proclame justement que "l'univers a un commencement". Les
disciples de Hoyle et ceux de la théorie de "la phase de stabilité" étaient donc
de fervents opposants de la théorie du Big-Bang et ce, pendant des années. Cependant,
la science travailla contre tous les deux… Le triomphe
du Big-Bang En 1948, George Gamov poussa les calculs de George Lemaitre
un plus loin et aboutit à une nouvelle idée concernant le Big-Bang. Si l'univers
avait été crée à partir d'une explosion soudaine et cataclysmique, il devait y
avoir une quantité définie de radiation laissée par l'explosion. Cette radiation
devait être détectable et, qui plus est, devait être uniforme à travers l'univers.
La radiation cosmique découverte par Penzias et Wilson est
considérée comme preuve incontournable du Big-Bang par le monde scientifique.. |
La preuve expérimentale de Gamov a porté ses fruits en l'espace de
deux décennies. En 1965, deux chercheurs du nom d'Arno Penzias et de Robert Wilson
tombèrent sur une forme de radiation jusque-là non connue. Du nom de "radiation
cosmique de l'arrière-plan", elle ne rappelait aucune autre forme observée jusque
là dans l'univers. Elle était d'une uniformité extraordinaire, ne pouvait être
localisée et ne possédait aucune source définie. En revanche, elle était distribuée
en quantité égale à travers l'univers. Il fut vite découvert que cette radiation
était un résidu du Big-Bang. Gamov fut étonné de la fréquence de la radiation
car elle était presque identique à celle découverte par les prévisions des scientifiques.
Penzias et Wilson reçurent le prix Nobel pour leur découverte. En 1989,
George Smoot et son équipe de la NASA ont envoyé un satellite du nom "d'explorateur
de l'émission cosmique de l'arrière-plan" (COBE) dans l'espace. Il n'a fallu que
huit minutes pour que les instruments efficaces du satellite détectent et confirment
les niveaux de radiation déterminés par Penzias et Wilson. Ces découvertes ont
démontré l'existence d'une forme dense et très chaude, résiduelle de l'explosion
à partir de laquelle l'univers fut créé. Un bon nombre de scientifiques ont reconnu
que le COBE avait détecté les restes du Big-Bang avec succès. Il existe
encore des preuves supplémentaires concernant le Big-Bang. L'une d'entre elles
s'intéressa aux montants relatifs d'hydrogène et d'hélium contenus dans l'univers.
Les observations ont confirmé le mélange de ces deux éléments calculés par les
scientifiques de la théorie. Ces résultats contredirent la théorie de "la phase
de stabilité". En effet, si l'univers avait existé depuis une éternité et n'avait
jamais eu de commencement, tout cet hydrogène se serait consumé et serait devenu
de l'hélium. Avec de telles preuves, le Big-Bang gagna presque la totalité
de la confiance du monde scientifique. Dans un article paru en octobre 1994 dans
la revue Scientific American, son auteur attesta que le modèle du Big-Bang était
la seule théorie qui pouvait expliquer l'expansion constante de l'univers et d'autres
résultats empiriques. Dennis Sciama, défenseur de la théorie de "la phase
de stabilité" du scientifique Fred Hoyle, décrivit leur situation délicate face
aux preuves accablantes du Big-Bang et dut se rendre à l'évidence qu'il ne pouvait
plus soutenir Hoyle. Il admit finalement que la théorie de "la phase de stabilité"
n'était plus d'actualité et devait être ainsi réfutée.5
Qui a donc créé l'univers à partir de rien
? Face au triomphe de la théorie du Big-Bang, la thèse de "l'univers infini",
dogme de la pensée matérialiste, fit donc rapidement partie des débris de l'histoire
au sein du "consensus cosmique contemporain". Mais pour les matérialistes, cette
affirmation ne fit que soulever d'autres questions : Qu'y avait-il avant le Big-Bang
? Et quelle était donc cette force qui provoqua l'explosion qui eut pour résultat
final un univers qui n'existait pas auparavant ? Des matérialistes comme
Arthur Eddington reconnurent que les réponses à de telles questions ne pouvaient
donner lieu qu'à la mise en évidence de l'existence d'un créateur suprême. Il
était évident que cela leur était fortement désagréable. Le philosophe athée,
Anthony Flew, fit un commentaire à ce sujet : De manière notoire, la confession
est bonne pour l'âme. Je commencerai alors par confesser que l'athée que je suis
est dans l'embarras en raison du consensus cosmique contemporain. Car il semblerait
que les cosmologues aient prouvé ce que Saint Thomas s'efforçait à vouloir faire
admettre -que l'univers a un commencement- d'un point de vue philosophique. Aussi
longtemps qu'il était convenu que l'univers n'avait ni fin ni début, il était
assez simple de considérer son existence brute ainsi que toutes ses caractéristiques,
aussi fondamentales soient-elles, comme étant une fin en soi. Même si je maintiens
que ce point de vue reste correct, il m'est difficile d'opposer cette théorie
face à l'hypothèse du Big-Bang.6 Beaucoup
de scientifiques qui ne sont pas athées acceptent et défendent l'existence et
la présence d'un créateur doté de pouvoirs infinis. Par exemple, l'astrophysicien
Hugh Ross défend l'existence d'un créateur de l'univers qui soit au-dessus de
toutes dimensions physiques : Par définition, le temps est la dimension
dans laquelle le phénomène cause-effet se produit. S'il n'y a pas de temps, il
n'a pas de cause ni d'effet. Si le temps commence avec la création de l'univers,
comme il l'est dit dans le "théorème de l'espace-temps", alors la cause de la
création de l'univers se doit d'être une quelconque entité qui opère dans une
dimension temporelle complètement indépendante et, préexistante de la dimension
temporelle du cosmos... Cela voudrait dire que le Créateur est transcendant, et
qu'Il opèrerait au-delà des limites dimensionnelles de l'univers. Cela suggère
que Dieu ne soit ni l'univers en soi, ni contenu dans l'univers.7
Les objections à la création
et les failles de ces objections Il est désormais plus qu'évident que le
Big-Bang signifie qu'il y a eu à la fois création à partir de rien et une certaine
volonté de créer. En considérant ce fait, certains astronomes et physiciens matérialistes
ont essayé de trouver des explications afin de réfuter cette réalité. Nous avons
déjà fait allusion à la théorie de la "phase de la stabilité" de l'univers. Celle-ci
fut maintenue et promulguée pour tout simplement ne pas avoir à faire avec la
théorie du Big-Bang et ses conséquences, à savoir "la création à partir de rien",
idée qui déplaisait fortement aux matérialistes. Ils tentèrent coûte que coûte
de faire valoir leur philosophie. Il y a eu également un bon nombre d'autres
théories avancées par les matérialistes qui acceptaient à la limite la théorie
du Big-Bang mais qui essayaient d'en extraire la notion de création. L'une d'entre
elles était celle du modèle de "l'oscillation" de l'univers, une autre celle du
"modèle de l'univers quantique". Examinons maintenant ces théories et testons
leur validité. Le modèle de l'oscillation de l'univers a été avancé par
des astronomes qui n'appréciaient guère l'idée d'un commencement au Big-Bang.
Ce modèle proclame que l'expansion actuelle de l'univers connaîtra un chemin à
rebours et, qu'à partir d'un moment donné, il commencera à se contracter. Cette
contraction provoquera un effondrement général de toute chose jusqu'à un point
unique qui explosera à nouveau et qui mettra en route une nouvelle expansion.
Ce serait donc un processus qui se répèterait infiniment dans le temps. Ce modèle
a comme postulat de base que l'univers connaîtrait cette transformation un nombre
de fois infini et que ce phénomène continuerait à se reproduire sans cesse. En
d'autres mots, l'univers existerait pour l'éternité et s'accroîtrait et s'effondrerait
à différents intervalles. L'univers dans lequel nous vivons ne serait alors que
l'un des univers infinis parcourant le même cycle. Cette théorie n'est
rien d'autre qu'une tentative insuffisante pour adapter la théorie du Big-Bang
à la notion d'univers infini. Le scénario proposé n'est pas confirmé par les résultats
scientifiques de ces dernières 15-20 années, ce qui démontre l'impossibilité de
l'existence d'un univers qui oscillerait sans cesse. De plus, les lois de la physique
ne soutiennent en aucun cas qu'un univers qui se contracterait exploserait ensuite
à nouveau. De plus, rien ne prouve qu'un univers en croissance devrait d'abord
se contracter.8 Même si le cycle de la
contraction-explosion-expansion était accepté, il serait peut probable que ce
cycle puisse continuer ainsi éternellement. En effet, les calculs issus de ce
modèle démontrent que chaque univers transférera une certaine quantité d'entropie
à son successeur. En d'autres termes, la quantité d'énergie utilisable se réduirait
à chaque fois et chaque univers qui s'ouvrirait le fera de plus en plus doucement,
avec un diamètre de plus en plus large. Ainsi, l'univers diminuera de plus en
plus jusqu'à sa disparition totale. Ainsi, même s'il existe des univers "ouverts"
et "fermés", ils ne peuvent pas durer éternellement. A un moment donné, il est
nécessaire que quelque chose ait dû être créée à partir de "rien".9
Brièvement, le modèle de l'univers qui "oscille" est un
fantasme qui ne tient pas debout et dont la réalité physique est impossible. Le
modèle de l'univers quantique est une autre tentative pour purifier le Big-Bang
de ses implications en faveur de l'idée de création. Les personnes supportant
ce modèle ont eu recours aux observations de la physique quantique (subatomique).
Dans la physique quantique, on observe des particules subatomiques apparaissant
et disparaissant spontanément dans le vide. Le postulat de base de cette physique
stipule que "la matière peut provenir du niveau quantum, c'est une propriété appartenant
à la matière". A partir de cela, quelques physiciens essaient d'expliquer la naissance
de la matière au cours de la création de l'univers de la non-existence en utilisant
le postulat mentionné ci-dessus. Ce faisant, ces physiciens peuvent la présenter
comme faisant partie des lois de la nature. Dans ce modèle, notre univers est
interprété comme étant une particule subatomique faisant partie d'une plus grande. Toutefois,
ce syllogisme n'est pas du tout convaincant et, ne peut en aucun cas expliquer
comment l'univers est venu au monde. William Lane Craig, l'auteur du Big-Bang
: Theism and Atheism en explique les raisons : Un vide mécanique quantique
engendrant des particules de matériau est loin de ressembler à l'idée que l'on
se fait d'un vide ordinaire (qui est synonyme de rien). Un vide quantique se définit
plutôt comme étant une mer de particules qui se forment et se désagrègent sans
cesse et qui empruntent de l'énergie à ce vide pour leur brève existence. Ainsi,
ce vide n'est en aucun cas synonyme à un néant' et, par conséquent, ces particules
matérielles ne naissent pas à partir de rien.10 Par
conséquent, dans la physique quantique, la matière "n'existe pas avant d'avoir
été". Le fait est que l'énergie ambiante se transforme soudainement en matière
et disparaît tout aussi vite pour redevenir de l'énergie. Autrement dit, il ne
peut y avoir d'existence à partir de rien comme il a été affirmé. En physique,
comme du reste dans les autres branches scientifiques, certains scientifiques
athées n'hésitent pas à déguiser la vérité en négligeant certains points et détails
critiques pour soutenir les théories matérialistes. Pour eux, il est bien plus
important de défendre le matérialisme et l'athéisme que de révéler la vérité scientifique. Cependant,
un bon nombre de scientifiques rejette le modèle de l'univers quantique. C. J.
Isham, par exemple, déclare que "le modèle n'est pas accepté par tout le monde
car il contient des insuffisances inhérentes".11 Ainsi,
même les personnes qui ont soutenu dès le début cette idée, telles que Brout et
Spindel, l'ont finalement abandonnée.12
Stephen Hawking essaie aussi d'avancer des explications
concernant le Big Bang autres que celle de la création tout comme d'autres scientifiques
matérialistes le font en se basant sur des hypothèses contradictoires et sur des
concepts faux.
| Une autre version, plus récente
et plus médiatisée du modèle de l'univers quantique, est celle avancée par le
physicien Stephen Hawking. Dans son livre A Brief History of Time, Hawking soutient
que le Big-Bang ne signifie pas forcément une existence à partir du néant. A la
place de "l'absence de temps" avant le Big-Bang, Hawking proposa le concept de
"temps imaginaire". Selon Hawking, il y avait seulement 10-43 secondes d'intervalle
de temps imaginaire avant que le Big-Bang n'ait eu lieu et que le "temps réel"
ne se soit formé. L'espoir de Hawking consistait en ignorer la réalité de cette
"absence de temps" qui se trouve avant le Big-Bang en faisant appel au concept
du "temps imaginaire". Conceptuellement, le "temps imaginaire" est l'équivalent
de zéro ou de la non-existence, comme un nombre imaginaire de personnes dans une
pièce ou un nombre imaginaire de voitures sur une route. Ici, Hawking ne fait
que jouer avec les mots. Il prétend que des équations sont exactes quand elles
reposent sur un "temps imaginaire", cependant ceci n'a aucun sens. Le mathématicien
Sir Herbert Dingle fait référence à la possibilité de rendre des choses imaginaires
vraies en mathématique : Dans le langage mathématique, on peut mentir aussi
bien que dire la vérité. De plus, en mathématique, il n'est pas vraiment possible
de distinguer l'un de l'autre. On ne peut les différencier que par l'expérience
ou par un raisonnement non-mathématique, soit en l'appliquant à la possible relation
entre la solution mathématique et son correspondant physique.13
En bref, une solution théorique ou imaginaire d'un point
de vue mathématique ne se doit pas d'avoir une conséquence vraie ou réelle. En
utilisant une propriété exclusivement mathématique, Hawking produit des hypothèses
qui n'ont aucun rapport avec la réalité. Mais quelle était donc sa motivation
? Du reste, il admet lui-même qu'il préfère les modèles alternatifs des univers
à la théorie du Big-Bang car cette dernière met l'accent sur une "création divine",
qu'un tel modèle est justement supposé contrer.14
Ce qui est démontré par tout cela, c'est que les modèles alternatifs à
celui du Big-Bang comme celui de la phase de stabilité, celui de l'univers clos
et ouvert et celui de l'univers quantique se basent sur des préjugés philosophiques
matérialistes. Les découvertes scientifiques ont démontré la réalité du Big-Bang
et peuvent même expliquer l'existence à partir du néant. Ceci peut donc être considéré
comme étant une preuve incontestable que l'univers a été créé par Allah. Cet argument
est bien évidemment rejeté entièrement par les matérialistes. Un exemple
de cette opposition au Big-Bang peut se trouver dans un essai, apparu en 1989
et rédigé par John Maddox, l'éditeur de Nature (un magazine matérialiste). Dans
"Down with the Big-Bang", Maddox déclare que le Big-Bang est philosophiquement
inacceptable car il aide les théologiens en leur offrant de bons arguments pour
soutenir leurs idées. L'auteur a également prédit que le Big-Bang serait désapprouvé,
et qu'il perdrait tout support en l'espace d'une dizaine d'années.15
L'argument de Maddox fut mis à dure épreuve suite aux découvertes
des dix années qui suivirent pendant lesquelles l'existence du Big-Bang fut prouvée
à maintes reprises. Certains matérialistes agissent avec plus de bon sens
à ce sujet. Le matérialiste anglais H.P. Lipson, par exemple, accepta à contrecœur
l'idée de la vérité de la création : Si la matière vivante n'a pas été crée
par l'interaction des atomes, des forces naturelles et de la radiation, comment
a-t-elle bien pu apparaître ?... Je pense, cela dit, que nous devons admettre
que la seule et unique explication plausible est celle de la création. Je sais
qu'il s'agit d'une idée que les physiciens ont en abomination, comme elle l'est
d'ailleurs pour moi, mais nous ne devons pas oublier que nous ne pouvons rejeter
un argument qui est prouvé expérimentalement.16 En
conclusion, voici la vérité révélée par la science : un être supérieur indépendant
- un Créateur - doté d'un immense pouvoir a donné naissance à la matière et au
temps. Allah, Celui qui possède un pouvoir omnipotent, une connaissance ainsi
qu'une intelligence infinie, a créé l'univers dans lequel nous vivons.
Les signes du Coran Mis à part une explication de
l'univers, le modèle du Big-Bang a une autre implication importante. Comme Anthony
Flex cité ci-dessus le dit, la science a prouvé une affirmation que seules les
sources religieuses avaient soutenue jusqu'ici. La vérité défendue par
les sources religieuses est celle de la création à partir du néant. Tous les livres
saints servant de guides à l'humanité pendant des milliers d'années mentionnent
cette affirmation. Dans tous les livres saints comme l'Ancien Testament, le Nouveau
Testament et le Coran, il est clairement dit que l'univers et tout ce qui s'y
rapporte à été créé à partir du néant par Allah. Dans le Coran, le seul
livre révélé par Allah qui soit resté totalement intact, il y a des déclarations
à propos de la création de l'univers qui s'est formé à partir du néant mais aussi
au sujet de la manière dont cela s'est produit. En fait, ces déclarations correspondent
aux connaissances du 20ème siècle alors qu'elles ont été révélées il y a plus
de quatorze siècles. Tout d'abord, la création de l'univers à partir du
néant est révélée dans le Coran comme suit : Créateur des
cieux et de la terre. (Sourate Al-An'âm : 101) Un autre aspect important
révélé par le Coran il y a quatorze siècles, bien avant les découvertes modernes
au sujet du Big-Bang, est, qu'à sa naissance, l'univers n'était constitué que
d'un volume minuscule : Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas
vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte ? Ensuite Nous les avons
séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas ? (Sourate
Al-Anbiyâ : 30) Le choix des mots dans la langue d'origine du Coran, l'arabe,
est extrêmement important. Le mot arabe "ratk" traduit ici par "tissés" signifie
"mélangés l'un dans l'autre" dans les dictionnaires arabes. Ce terme est utilisé
pour désigner deux substances différentes qui ne forment, en réalité, qu'une entité.
Le terme "décousus" renvoie au verbe arabe "fatk", qui signifie que quelque chose
a été créé par la séparation ou le démontage du "ratk". On emploie souvent ce
verbe pour désigner l'action d'arracher une graine du sol. Revenons sur
ce verset avec ces notions désormais en tête. Dans ce verset, le ciel et la Terre
sont d'abord sujets au "ratk". Ils sont ensuite séparés (fatk) par l'extraction
d'un des éléments de l'autre. Etrangement, des cosmologues parlent d'un "œuf cosmique",
constitué de toute la matière existant avant le Big-Bang. En d'autres termes,
les cieux et la terre dans leur totalité étaient compris dans cet œuf, dans un
état de "ratk". Quand cet œuf explosa violemment, sa matière subit le "fatk" et,
dans ce même processus, créa la structure de tout l'univers. Une autre
vérité révélée dans le Coran est celle de l'expansion de l'univers qui a été découverte
à la fin des années vingt. La découverte de Hubble du déplacement rouge dans le
spectre de lumière stellaire a été révélée dans le Coran : Le
ciel, Nous l'avons construit par Notre puissance et Nous l'étendons [constamment]
dans l'immensité. (Sourate Az-Zâriyât : 47) En résumé, les découvertes de
la science moderne soutiennent la vérité révélée dans le Coran plutôt que les
dogmes des matérialistes. Ces derniers peuvent bien dire qu'il ne s'agit que de
simples coïncidences mais les faits sont clairs : L'univers doit son existence
à un acte de création de la part d'Allah et que la seule vraie connaissance concernant
l'origine de l'univers se trouve dans les paroles révélées par Allah. |